Gagnant du concours GMF Rugby Training, les U21 de Courbevoie ont vécu une journée de rêve au CNR de Marcoussis lundi 6 novembre, comme l'atteste l'article et la vidéo du Parisien.

 


Les jeunes du Rugby Club de Courbevoie dans la... par leparisien  

 

« Ma journée EN BLEU »

>Sports>Sports en Ile-de-France|Éric Michel|08 novembre 2016, 7h00|0

Marcoussis, hier. Quentin Ageorges (à g.) a passé la journée au contact de pros, comme Lièvremont (ci-dessus en bleu), l’ancien sélectionneur des Bleus.

 

LP/LYLIA BERTHONNEAU
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Éric Michel
 
Sports en Ile-de-FranceMarcoussisFranceMarc Lièvremont
 

Lauréat d'un concours avec son club de Courbevoie, Quentin Ageorges (21 ans) a passé la journée d'hier dans la peau et le maillot d'un international à Marcoussis. Récit.

La pluie glacée qui s'abat sur le domaine de Marcoussis ne refroidit pas leurs ardeurs. Maillot bleu officiel de l'équipe de France floqué de l'écusson rouge frappé du coq sur le dos, les 22 joueurs ressemblent de loin à s'y méprendre au XV de France. Ils s'entraînent sur le même terrain, avec le même équipement, des ateliers identiques et sous la direction de l'ancien sélectionneur (2007-2011) Marc Lièvremont.

 

 

A y regarder de plus près, les gabarits ne sont pourtant pas les mêmes et ça ne va pas aussi vite. Ce n'est pas le XV tricolore qui prépare en son antre la tournée d'automne mais l'équipe des U 21 (moins de 21 ans) du RC Courbevoie.

 

Une journée qu'ils ne sont pas près d'oublier

 

Quentin Ageorges, son demi de mêlée, évolue habituellement en challenge Belascain, le championnat interrégional U 21. Loin des projecteurs de Marcoussis que l'étudiant en école de management a découvert pour la première fois hier.

 

Son club a gagné un concours sur Facebook initié par l'un des sponsors de la Fédération française de rugby (FFR). « Il fallait récolter le plus de votes possible et l'équipe qui gagnait avait le droit de passer une journée ici à Marcoussis pour se glisser dans la vie d'un joueur international, confie-t-il. C'est juste un truc de fou, un rêve pour nous qui sommes tous des passionnés de rugby. » Pendant quelques heures, l'espoir de Courbevoie s'est glissé dans la peau des pros en vivant au rythme d'un international, avec préparation physique le matin, repas dans la cantine des Bleus, séance vidéo, entraînement et petit match l'après-midi. Sous l'oeil avisé de Marc Lièvremont : « C'est un programme que j'aurais pu donner à mes internationaux en mon temps, peut-être pas avec la même intensité, mais le reste y ressemblait fortement, confie l'ancien patron des Bleus finalistes de la Coupe du monde 2011. On demande aux garçons qui sont dans un cadre prestigieux, la maison du rugby de France, d'avoir la même exigence que les grands et de prendre bien sûr du plaisir, car beaucoup d'entre eux n'auront pas la chance de revenir ici », précise l'ancien sélectionneur. Quentin, le demi de mêlée, ne s'est pas gêné pour en prendre plein les yeux : « J'ai aussi appris pas mal de choses sur le plan technique, des aspects du jeu qu'il était bon de se rappeler. Avoir des coachs avec cette expérience, c'est une grande chance, un privilège unique. Quand ils parlent, on les écoute. Nous nous sommes tous débrouillés pour prendre notre journée. Quand on a appris la semaine dernière qu'on était désignés, j'ai appelé tous mes amis peur leur raconter : tous m'ont envié. » Après le match du soir en opposition interne, les 22 garçons sont repartis en sachant qu'ils ne remettront sans doute jamais les pieds dans ceux du XV de France. Marcoussis, ils le regarderont désormais à la télé comme avant.

 
 

« Nous sommes une bonne bande de potes et nous nous sommes fait des souvenirs pour la vie, rien qu'avec cette journée, ajoute le jeune amateur. On en reparlera souvent. Et ce n'est pas dit que dimanche, à Bobigny, on ne joue pas avec ces maillots bleus qu'on ne veut plus quitter. » Quelques-uns rejoindront l'équipe première en Fédérale 3, mais Marcoussis sera loin : « A cet âge-là, les meilleurs sont déjà dans les centres de formation, pense Marc Lièvremont. On ne sait jamais : il se peut qu'un perce et revienne, mais ce n'est pas le but. Cette journée leur a fait du bien. A moi aussi : remettre l'habit du coach et transmettre mon savoir dans cet endroit où j'ai vécu de très bons et de moins bons moments m'a ramené un peu en arrière. »

  Le Parisien